Peu de spécialités du terroir peuvent se targuer d’être aussi étroitement associées à la Bavière que l’est la Weißwurst, littéralement la « saucisse blanche ». Autour d’elle, les mythes (ne jamais manger au couteau et à la fourchette, mais plutôt extraire l’intérieur en suçant) le disputent aux légendes (une Weißwurst ne devrait jamais entendre sonner les 12 coups de midi au clocher voisin).
Elle est surtout à la base d’une caractérisation géographique bien connue : tout ce qui vit au nord de « l’équateur de la saucisse blanche » (« Weißwurstäquator ») ne serait pas réellement Bavarois… La Weißwurst est en tout cas la vedette du Brotzeit munichois, un second petit-déjeuner apprécié sur les coups de 11h.
Faite à partir d’un mélange de viandes de porc et de veau, affiné avec des onions hachés finement, du persil et du jus de citron, et – parce que tiède, elle n’est vraiment pas bonne – elle est toujours servie nageant dans une terrine de bouillon brûlante. On l’accompagne avec de la moutarde douce, des Bretzels salés typiques, et une bonne bière blanche bien fraîche.